"Daniel Garrigue porte parole de République Solidaire" Un combat juste et indispensable

Publié le par Agir Ensemble

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Le député ( Villepiniste ) Daniel Garrigue était présent place du Panthéon, à Paris, mardi 18 janvier, en soutien aux militants poursuivis pour leur engagement en faveur du boycott des produits israéliens. Voici son intervention. 

 

Depuis plus de quarante ans, nous étions fiers de la politique conduite par laFrance au Moyen-Orient, parce qu'elle nous engageait dans la recherche de la paix,parce qu'elle voulait reconnaître les droits de tous, ceux des Israéliens, mais aussi ceuxdes plus faibles, les Palestiniens. 

 

C'est le général De Gaulle qui a parlé le premier de ceux que l'on appelait alors lesréfugiés palestiniens.C'est Valéry Giscard d'Estaing qui a été à l'initiative de la Déclaration de Venise.C'est François Mitterrand qui a officiellement reconnu l'Organisation deLibération de la Palestine, l'OLP.C'est Jacques Chirac qui a été bousculé à Jérusalem parce qu'il voulait parler auxPalestiniens. 

 

Il y a trois ans, on nous a parlé de rupture. Or, cette rupture, nous voyons qu'elleest profondément négative et qu'elle est profondément choquante.Il est simpliste de poursuivre ceux qui ont appelé au boycott de produits qui,venus des territoires occupés, ne devraient pas entrer en Europe, sans tenir compte ducontexte. 

 

Il est malhonnête, comme l'a fait l'an dernier François Fillon au dîner du Crif, deprétendre que ce boycott ne concernait pas des produits exportés par Israël, mais lesproduits kascher, au risque de déplacer ce débat sur le terrain redoutable desaffrontements communautaires. 

 

J'ai adressé une question écrite à François Fillon, je n'aijamais eu de réponse et pour cause.Le vrai problème est celui de l'accord commercial entre l'Union européenne etIsraël. Cet accord n'a été accepté à la fin des années 90, par le Parlement français, qu'à lacondition d'engagements pris en faveur des droits des Palestiniens. Le même débat s'estreproduit lors du renouvellement de la convention.Mais cette convention exclut, conformément aux conventions de Genève, que l'onpuisse importer des produits en provenance des territoires occupés, et à plus forteraison, des colonies implantées dans ces territoires. 

 

Alors, pourquoi les autorités françaises n'assurent-elles pas un meilleur contrôlede l'application de cette convention ? Pourquoi les autorités françaises ne poursuivent-elles pas ceux qui introduisent sur notre marché des produits provenant des territoiresoccupés ou des colonies israéliennes ? Il y a, c'est manifeste, deux poids et deux mesures. 

 

On a voulu nous réduire au silence. On a voulu nous fermer l'ENS. On nous aouvert la place du Panthéon. Et nous sommes suffisamment nombreux pour la remplirtoute entière.Depuis des années, nous avons combattu pour la paix au Proche-Orient et pourque les droits de tous soient reconnus. Nous nous sommes réjouis des Accords d'Oslo.Nous avons été atterrés par l'assassinat d'Yitzhak Rabin parce que nous savions qu'ilsignifiait la fin de ce processus.Mais ce combat, nous y croyons encore et nous continuerons à le mener sans répitparce que c'est un combat juste et indispensable.

Publié dans Etablir l’égalité

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